Les strates végétales : concevoir une plantation équilibrée et durable
Lorsque l’on souhaite créer une plantation harmonieuse et résiliente, il est intéressant de s’inspirer du fonctionnement naturel des écosystèmes. Les strates végétales – du tapis de vivaces jusqu’aux arbres de haut jet – permettent d’occuper l’espace de manière optimale, d’améliorer la biodiversité et de créer un ensemble à la fois esthétique et productif.
Le schéma ci-dessus illustre une composition en plusieurs couches végétales qui peuvent être reproduites dans un jardin, une haie champêtre ou un projet de forêt comestible.
La strate des arbres de haut jet (15 à 30 m)
Tout en arrière-plan, on trouve les arbres de haut jet, comme les peupliers, frênes, érables ou encore les pruniers. Ce sont eux qui structurent le paysage et créent un effet de verticalité. Leur rôle est essentiel : ils apportent de l’ombre, régulent le microclimat, protègent du vent et accueillent de nombreuses espèces animales.
La haie écran (4 à 8 m)
En seconde ligne, une haie écran composée de cornouillers, aubépines, églantiers ou encore genévriers vient densifier l’ensemble. Cette strate arbustive a une double fonction : filtrer le vent et créer une barrière végétale protectrice, tout en fournissant fleurs, fruits et abris pour la faune locale.
Les arbrisseaux de canopée (5 à 12 m)
Entre les arbres et les arbustes, on retrouve des arbrisseaux de canopée comme l’amandier, le noisetier, l’arbousier, le cognassier, l’abricotier ou le noyer. Ces essences fruitières ou mellifères participent à la diversité alimentaire, tout en occupant l’espace médian de la plantation. Leur présence enrichit aussi la palette de couleurs et de textures.
Les arbustes (1 à 4 m)
Au niveau intermédiaire, les arbustes jouent un rôle essentiel de maillage. Cornouillers, framboisiers, gatilliers, lavandes, réglisses ou ronces viennent offrir une productivité élevée à hauteur d’homme : fruits, baies, aromatiques et plantes médicinales. Cette strate attire également les pollinisateurs et diversifie les ressources disponibles.
Le tapis de vivaces (0,1 à 0,8 m)
Enfin, au sol, le tapis de vivaces referme la structure. Composé de plantes couvre-sol, il limite la pousse des adventices, protège la terre contre l’érosion et conserve l’humidité. Ce tapis joue aussi un rôle esthétique en habillant l’espace de fleurs et de feuillages variés.
Une plantation résiliente et multifonctionnelle
L’intérêt d’une telle composition est de créer un système multicouche où chaque plante trouve sa place. Les strates supérieures protègent les inférieures, les arbustes comblent les vides, et le sol reste toujours couvert. Ce modèle s’inspire du fonctionnement d’une lisière forestière, où la diversité assure à la fois résilience écologique, production nourricière et esthétique paysagère.
Ce type de conception peut s’adapter aussi bien à une grande haie champêtre qu’à un jardin comestible ou ornemental. Il s’agit avant tout de jouer avec les différentes strates pour maximiser les interactions positives entre les végétaux et créer un lieu vivant.
Bon à savoir : Suivant les PLU des hauteurs maximales sont indiquées, pensez à regarder avant de planter.
Il existe de nombreuses essences à planter, en ville ou en campagne, en terre ou en pot, grimpantes ou non, n’hésitez pas à m’envoyer un message pour me les demander.
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